• Le doublage remit en question.

    Le doublage remit en question

    Lors d'une table ronde intitulée "De quelle marge de liberté d'écriture l'auteur de doublage dispose-t-il dans l'environnement audiovisuel actuel ?", organisée, le 12 janvier, par <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Sacem">la Sacem</st1:PersonName> (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) les professionnels du secteur ont pointé le paradoxe qui consiste à édulcorer la crudité verbale de séries comme "Nip/Tuck", "Urgences" ou "Prison Break", connues pour la violence des images et leur réalisme sans fard.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    La traduction des séries est bien plus compliquée que cela ne parait. Voici comment certaines expressions sont traduites en français :<o:p></o:p>

    <?xml:namespace prefix = v ns = "urn:schemas-microsoft-com:vml" /><v:shapetype id=_x0000_t75 stroked="f" filled="f" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" o:preferrelative="t" o:spt="75" coordsize="21600,21600"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path o:connecttype="rect" gradientshapeok="t" o:extrusionok="f"></v:path><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape id=_x0000_s1026 style="MARGIN-TOP: -70.85pt; Z-INDEX: 1; MARGIN-LEFT: -70.85pt; WIDTH: 19.5pt; POSITION: absolute; HEIGHT: 24.75pt; mso-wrap-distance-left: 0; mso-wrap-distance-top: 0; mso-wrap-distance-right: 0; mso-wrap-distance-bottom: 0; mso-position-horizontal: absolute; mso-position-horizontal-relative: text; mso-position-vertical: absolute; mso-position-vertical-relative: line" o:allowoverlap="f" alt="C" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="c" src="file:///C:\DOCUME~1\CPGES\LOCALS~1\Temp\msohtml1\04\clip_image001.gif"></v:imagedata><?xml:namespace prefix = w ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:word" /><w:wrap type="square"></w:wrap></v:shape>- "Mother Fucker" ("espèce d'enculé") est traduit par "Vous êtes un voyou".<o:p></o:p>

    - "Fuck you" ("va te faire foutre") est traduit par "va te faire voir".<o:p></o:p>

    - " Ferrari " est traduit par une "voiture rouge".<o:p></o:p>

    - Mercedes est traduit par "voiture décapotable allemande".<o:p></o:p>

    - Prozac est remplacé par la dénomination générique d'antidépresseur.<o:p></o:p>

    Cette liste n’est pas exhaustive, il existe plein d’autre exemple…<o:p></o:p>

    Selon Sophie Neerman, chargée des achats de séries étrangères à France 2, seul diffuseur hertzien représenté au colloque, la "faute" en revient au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui peut infliger des amendes pour publicité clandestine.<o:p></o:p>

    Traducteurs et adaptateurs doivent aussi faire face aux ravages du politiquement correct. "On n'a plus le droit de parler de boisson et de se bourrer la gueule", fustige quelqu'un dans la salle. "Et il ne faut heurter aucune communauté religieuse et sexuelle", renchérit le traducteur Patrick Siniavine. Dans une série jeunesse produite et tournée en Allemagne, diffusée sur une chaîne française, le terme "Turc" a été remplacé par "skater" et "grosse" par "idiote", rapporte une traductrice en colère. Autant de changements opérés quelquefois après le travail des auteurs et à leur insu.<o:p></o:p>

    DÉLAIS DE TRADUCTION RACCOURCIS<o:p></o:p>

    "La profession est sinistrée," résume Paul Memmi, traducteur de plus de 700 films et maître de conférences à Paris-X Nanterre. En vingt ans, c'est devenu une industrie où l'auteur s'est perdu." Délais de traduction et d'enregistrement raccourcis, bâclage des vérifications, forfaits en deçà des tarifs syndicaux préconisés (259 euros pour 10 minutes)... Plus préjudiciable, la raréfaction des contacts entre tous les intervenants du doublage - du détecteur (analyste des mouvements corporels et labiaux) au mixeur en passant par l'auteur, le calligraphe, le chef de plateau, l'interprète. Directeur général de la société Dôme productions, Philippe Carbonnier a conclu par une boutade : "Chez les dialoguistes, il n'y a plus de dialogue."

    Source: lemonde.fr


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